Nélia barbosa fait ses débuts dans le canoë-kayak à l’âge de 12 ans en naviguant sur La Marne, au club de Champigny. On lui diagnostique à l’âge de 15 mois une neurofibromatose à la cheville droite. Cette maladie ne l’empêche pas de pratiquer avec les valides jusqu’à ses 19 ans, où les médecins lui conseilleront une amputation de la partie inférieure de sa jambe suite à des complications. Mais, toujours déterminée à pratiquer sa passion à haut niveau, elle rejoint ainsi la compétition handisport du canoë kayak en course de ligne sur 200m afin de relever de nouveaux challenges.
Par Antoine Caburet
Née le 8 octobre 1998 au Portugal et de nationalité française, Nélia baigne dans l’univers du canoë-kayak depuis son plus jeune âge : “Le canoë-kayak fait partie de ma vie depuis très longtemps. Tout a commencé quand j’étais petite, je suis partie en colonie de vacances sur le thème des sports nautiques, en Corse. De retour en région parisienne où j’habite, j’avais envie de continuer dans cette voie. Il n’y avait pas beaucoup de possibilités : la voile ou le canoë-kayak. J’ai choisi la seconde option : l’ambiance me semblait vraiment sympa.” confit-elle dans une interview pour Ablock.
En plus de son activité d’athlète paralympique, Nélia est étudiante en graphisme, ce qui ne l’empêche pas de s’entraîner sérieusement : “En tant qu’étudiante, je dois faire cohabiter mon entraînement et ma formation.” Un rythme de vie qu'elle a su adopter à force d’organisation et d’adaptation : “C’est quelque chose qu’il faut anticiper, apprendre à gérer : je suis dans une école qui propose des horaires aménagés pour les sportifs de haut niveau, donc je peux suivre beaucoup de cours à distance.” explique-t-elle à Ablock.
Ce statut un peu particulier de sportive de haut et d’étudiante semble bien géré par la jeune femme, car elle remporte une médaille d’argent lors de ses premiers jeux paralympiques, à Tokyo. Un succès qui s’explique par de nombreuse années d’entraînement et avant tout la passion : “ Ce que je retiendrais pour mes premiers Jeux au Japon, c’est que j’ai appris beaucoup de choses, je sors de ces Jeux plus mature ; j’aurai des choses à apporter aux jeunes qui me suivent dans mon club et qui ont été très attentifs à tout ce que j’ai fait ces derniers mois et année sur mes entraînements et stage. Je suis donc heureuse de leur apporter cette médaille et de la monter en rentrant.” déclare Nélia au Figaro.
La carrière de cette jeune athlète semble très prometteuse, car en plus de sa médaille paralympique s’en ajoutent quatre autres : une médaille de bronze en championnats du monde, une d’argent en championnats d’Europe et en fin une médaille d’argent et d’or en coupe du monde.
La para kayakiste est donc un espoir important dans sa discipline, et porte déjà en tête les jeux de 2024, à Paris : “Je vois l’entraînement comme une équation. Il y a le résultat que l’on vise en compétition, et le but sera de mettre en place le protocole le plus efficace possible pour y parvenir.” Une envie de gagner et un objectif clair pour Nélia Barbosa, celui d’un podium à la maison, en 2024.
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