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Mandy François-Elie, la vie en or


Triple médaillée paralympique, dont l’or aux Jeux de Londres en 2012, Mandy Françoise-Elie aurait pu connaître un destin beaucoup plus tragique. A peine majeure et détentrice du record de Martinique en 400m, un accident l’a plongera 3 semaines dans le coma… Portrait d’une survivante au palmarès impressionnant.


Par Evan Glomot


Championne paralympique, championne du monde, championne d’Europe, championne de France… Mandy Françoise-Elie a connu l’or dans toutes toutes les compétitions que le sportif de haut niveau rêve de remporter. Pourtant, la Martiniquaise de 32 ans aurait pu ne jamais connaître tous ces succès. 14 ans auparavant, en 2008, à la veille de passer son baccalauréat, Mandy est victime d’un accident vasculaire cérébral. Elle passe trois semaines dans le coma et se réveille hémiplégique et partiellement paralysée, du côté droit du corps. La jeune femme se considère alors comme “miraculé” (surnom que ses parents lui ont donné) et voit dans le sport une sorte de thérapie pouvant l’aider à se reconstruire.


Elle entame alors une rééducation qui l'emmènera jusqu’à la piste d’athlétisme handisport, discipline conseillée par ses médecins de l’époque. Il faut dire qu’avant son accident, Mandy Françoise-Elie était l’un des grands espoirs de l’athlétisme, avec un record de Martinique à la clé. Elle prend donc sa première licence handisport en 2011 avant que sa carrière ne décolle véritablement un an plus tard, année des Jeux de Londres. Mandy est repérée par l’équipe de France puis sélectionnée pour les championnats d’Europe aux Pays-Bas. Elle y décroche l’argent et au passage sa qualification pour ses premiers jeux paralympiques.


Cette fan de Marie-José Pérec (triple championne olympique française en 1992 et 1996) ne perd pas de temps. Aux jeux de Londres en 2012, elle touche le graal sur 100m, à seulement 22 ans : “Cette victoire, je l’ai vécue comme une libération, après les années difficiles qui ont suivi mon AVC. Comme une récompense aussi pour les efforts consentis. Voire comme un miracle…” déclare-t-elle dans L’Obs. Un fait d’arme qui l’a fait chevalier de la légion d’honneur en 2013. Cette victoire est la première d’une longue moisson de médailles sur 100 et 200m : deux fois championne d’Europe, cinq fois championne du monde puis l’argent aux Jeux de Rio 2016 ainsi que le bronze à ceux de Tokyo en 2021.


Des exploits qui l’a sacre Sportive de l’année, par le Comité Régional Olympique et Sportif de Martinique en 2017. Les réussites de Mandy prennent leurs sources sur le temps et l’investissement que prend sa passion sur sa vie quotidienne : “Je passe au minimum 4 ou 5h par jour pour les entraînements et les soins de récupération, en fonction des périodes” exprime -t-elle au média BleusHandisport.


Une détermination et une volonté qui l’a pousse vers l’un des derniers objectifs à atteindre pour la Martiniquaise. C’est bien sûr un nouveau triomphe dans deux ans, chez elle, aux Jeux de Paris 2024. Cela ne fait aucun doute qu’elle mettra tout en œuvre pour atteindre son ambition et répondre à sa devise : “ Never give up” (Ne jamais abandonner).

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