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Benjamin Daviet, l’avalanche d’exploits


Benjamin Daviet est une référence du para-biathlon et du para-ski de fond au niveau international. Fourni d’un palmarès exceptionnel, il est l’un des sportifs handisport français les plus couronnés. Retour sur le parcours d’un champion qui enchaîne les succès aussi vite qu’il dévale les pistes de ski.


Par Evan Glomot


Benjamin Daviet est un sportif dans l'âme. Comme tous les enfants de son âge, le haut-savoyard se dépense en pratiquant le football ou en s’amusant sur les pistes de ski. Mais en juillet 2006, sa vie bascule lorsqu'il est victime d'un accident de mobylette à l'âge de 17 ans. Souffrant d'une fracture du genou gauche, il est contraint de subir une opération. Cette dernière ne va pas se dérouler comme prévu. A la suite de l’intervention chirurgicale, il attrape un staphylocoque qui l’empêche de plier la jambe gauche.


Après une longue et douloureuse convalescence, Benjamin décide de se reprendre en main en 2010 et commence le ski nordique en chaussant les skis de son oncle. Quelques mois plus tard, il intègre l’équipe de France handisport. Après quelques années d’apprentissage, il participe à ses premiers Jeux paralympiques à Sotchi en 2014. Il y décroche le bronze en relais ski de fond. Un podium gravé dans sa mémoire.


Les premiers Jeux sont forcément toujours quelque chose d’immense, d’incroyable et de merveilleux. Avoir gagné la médaille sur le relais, avec mes coéquipiers Thomas Clarion et Julien Bourla, a été aussi le déclenchement de ma carrière. Cela restera toujours de très beaux souvenirs ! ” confie -t-il au site Interviewsport. Une expérience dont il se servira pour décrocher l’or l’année suivante aux mondiaux de Cable (Etats-unis), toujours en relais ski de fond. En individuel, il empoche ses premières médailles, trois en bronze et une en argent. Ce n’est que le début de la longue ascension de Benjamin Daviet vers les sommets. En 2017, c’est l’année de la confirmation.


Il remporte une moisson de médailles (trois en or, une en argent, une en bronze) et rentre dans une nouvelle dimension, celle des géants du handisport. Très attendu à PyeongChang lors des Jeux paralympiques 2018, il ne manque pas son rendez-vous coréen. La “machine à bras” (son surnom) a été chirurgical sur les skis comme au tir. Il devient le roi de sa catégorie en remportant deux titres en para-biathlon tout en conservant son trône sur le relais ski de fond.


Trois couronnement qui viennent récompenser des heures d’entrainements et d’abnégation. “Le relais se concoure par équipe et tu le partages avec tes coéquipiers d’entraînement et tout le staff, donc ça soude encore plus l’équipe. Il y a aussi le titre en biathlon moyenne distance, que j’ai gagné avec seulement 6 secondes d’avance. J’étais ex-aequo avec le deuxième jusqu’au dernier kilomètre. C’était une course très serrée, tendue du début à la fin. Et puis j’ai remporté une première médaille d’or le premier jour, sur ma première course. C’était un grand soulagement. Je me disais alors que la médaille d’or était faite et que les courses restantes ne seraient que du plus.


Porte-drapeau tricolore lors de la cérémonie de clôture du tournoi, la razzia de victoires de Benjamin s’est poursuivi récemment aux mondiaux de Lillehammer en Norvège avec 3 breloques d’or puis aux derniers Jeux paralympiques de Pékin (double champion paralympique ajouté à cela deux médailles d’argent). A l’occasion de ces Jeux, il est cette fois-ci porte-drapeau lors de la cérémonie d’ouverture. A l’annonce de sa nomination, il dévoile sa fierté: “Je compte vraiment être auprès des athlètes, les emmener sereinement aux Jeux, prendre soin d’eux, être à leur écoute, et leur partager mon expérience”.


Pour sa résilience et sa détermination, le savoyard est un exemple à suivre pour les générations futures. Il explique sa soif de succès lors d’un entretien avec l’Agence Nationale du Sport: “J'aime bien le combat et la bagarre. Je suis toujours à la recherche de la performance, qu’elle soit physique ou technique”. Un choix payant vu le vertigineux palmarès de “la machine à bras”.


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